vendredi 22 février 2019

IMPACT DES MEDIAS DANS L'EMANCIPATION DE LA FEMME EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE


Les médias au Sénégal, sont de plus en plus enclins à ouvrir leur porte aux personnes déterminées. Dans notre enquête, nous nous sommes rendus compte que les médias, au Sénégal représentent bien un Pouvoir. L’Etat a décrété que les journalistes sont des hommes politiques et en conséquence, ils doivent assumer leurs actes. Il ne fait pas bon d’être homme de médias actuellement au Sénégal. Par ailleurs les femmes ont du mal à progresser, et à s’émanciper.


La femme sénégalaise nous interpelle à travers ses actions au sein des médias de son pays, ce depuis l'indépendance du Sénégal en 1960. L'impact de la presse écrite, la radio, la télévision et Internet sur son évolution historique et son rôle socio-économique tant sur le plan urbain que rural, est sans nul doute un élément positif dans l’échiquier social du pays.


L’aide des médias dans le processus économique, politique et social de l'évolution des femmes représentent le résultat de sa présence, sa volonté de composer avec les éléments de l’Etat au pouvoir dans le pays.


En effet, les femmes, ont longtemps subi le poids des traditions, de la culture, des lois qui forment le strate de la vie religieuse en Islam. L'élément féminin, est souvent considéré comme un être sous tutelle. Pourtant celle-ci symbolise le socle, le pilier central de la famille au sein de la culture traditionnelle africaine qu’elle soit animiste, chrétienne ou musulmane. Sa présence au sein de la cellule familiale, rassure et sert d'appui psychologique, et aussi économique. La femme, comme la terre, représente la mère nourricière, elle est la figure évocatrice de la soignante, celle qui dénoue les problèmes les plus épineux. Au sein de la famille, elle ne pouvait prendre de décision publique sans en référer au chef.


Elle apporte une aide substantielle certes par ses différentes activités économiques issues de son maigre commerce informel. Souvent, ses modestes revenus lui permettent d'entretenir non sans mal, le père de ses enfants, et, plus encore, toute la famille proche et lointaine. Elle est souvent sur le marché de Sandaga pour effectuer le commerce de poissons pris au pêcheurs le jour même, ou alors séchés que ses clients lui achètent pour le marché de Bamako. Ou alors c’est l’arachide, ou les légumes du potager qu’elle entretient une fois revenue du marché.


Les menus commerces qu’elle effectue sont sans structure réelle, et le système de gestion permet en général à la femme d'obtenir la somme nécessaire pour négocier sans les contraintes d'une banque conventionnelle, tout ceci devient pour elle une sorte d’ersatz. En milieu urbain, les activités économiques exercées par les femmes répertoriées dans le quotidien « Le Soleil » de Dakar se situent dans le secteur tertiaire : elles sont : (teinturières, couturières, cuisinières, coiffeuses, lingères, employées de maison, commerçantes, enseignantes, sage femmes, infirmières, filles de salle, etc.).


Dans le secteur secondaire, elles exercent les activités de (marinières, ouvrières dans les usines d’arachide de bouche, des conserveries de poisson).

Le discours du quotidien Le Soleil valorise les activités artisanales, en mettant l’accent sur les prises d’initiatives des femmes. A titre d’exemple : « Nos teinturières sur le chemin de la fortune les tissus colorés à l’indigo inondent les marchés étrangers ». Ou encore : « Des femmes ont réussi au sein de la coopérative artisanale des teinturières ». Ou, « Trois femmes de la caste des griots ont pris l’initiative de créer un groupement ». Dans Le Soleil du 13 octobre 1971. Cette situation a permis à certaines femmes de progresser socialement, économiquement et politiquement. Ainsi à travers l'image de la mère, qui se bat pour réussir, c’est toute la symbolique de la femme déterminée qui refuse de rester uniquement la "yaye", la mère nourricière. Elle montre sa force de caractère mais aussi son savoir intellectuel, et culturel, consubstantiel.

En effet, l'ancien Président à l’époque des indépendances, Léopold Sédar Senghor, et son épouse ont su insuffler à la femme sénégalaise ce désir de liberté que prône l'Occident. Sur le plan pratique la première dame a soutenu les femmes dont les projets de promotion sociale étaient pour le bien de toute la communauté. Ses connaissances intellectuelles ont aidées la Sénégalaise à

asseoir ses idées à l'intérieur et hors des frontières du pays. Peu à peu, la femme a pu occuper des places de choix au sein de la communauté nationale et internationale.


Elles sont arrivées aux plus hauts postes de responsabilité : députés, premier ministres, président directeur d’entreprise de plusieurs salariés, maires, etc. Les femmes ont su montrer leurs capacités de gestionnaire et d'économiste ce qui nous intéresse c'est précisément de comprendre comment elles sont arrivées à ce niveau d'autonomisation. Comment s'est faite la prise de parole ?

Quelles sont les étapes de ce détachement vis-à-vis de la cellule familiale ?

Pour la majorité des enfants à la rue, les talibés, quels sont les mesures mises en place pour les sauver ? Même si certains le sont déjà, peut-on pour cela oublier les milliers d'autres abandonnés à eux-mêmes ? Quelles mesures préconisent-elles pour endiguer le fléau du VIH qui asphyxie la jeune génération ? Quelles mesures mettent-elles en place pour les mères séropositives ? Qu'en est-il du poids de la religion par rapport à l'utilisation des préservatifs, sachant que le Sénégal est un pays religieux avec 90% de musulmans et 10% de catholiques et animistes ?


Le développement du secteur informel ne va pas sans poser des difficultés et il est probable que sa pertinence résulte tout autant de sa fonction sociale que de sa fonction économique : Dans la mesure où le secteur informel permet à de nombreuses femmes des milieux urbains d'accéder à une plus large autonomie, qu'en est-il de la réalité ? Le coeur de la ville bat au marché de Sandaga en plein centre de Dakar. Sur ce marché, le commerce informel tenu par les femmes et les enfants a pris le pas sur le commerce conventionnel. Le commerce conventionnel est défini et contrôlé par l’Etat. En fait, il concerne ceux qui payent les taxes et les impôts surtout une place bien définie. Celui qui gère un registre de commerce répertorié par les fonctionnaires du Commerce et le Trésor Public de l’Etat sénégalais, sont des commerçants qui sont reconnus par l’Etat et peuvent donner des preuves lors des contrôles. Le secteur informel est dans une large part piloté par les femmes. Quelles fonctions sociales et économiques occupent-elles dans ce secteur. Celui-ci couvre pratiquement tous les domaines d'activités, et joue un rôle social majeur dans l'économie du pays. Quelles réponses la femme apporte-t-elle à la demande des consommateurs à faible pouvoir d'achat au sein de celui-ci ? Qu'en est-il de la concurrence au niveau des petites commerçantes dont la ville de Dakar regorge ainsi que d'autres grandes villes du pays ? Quelles sont les mesures mises en place pour les jeunes mamans qui passent le plus clair de leur temps hors du foyer, abandonnant du coup les enfants à la rue ?


Bénéficient-elles de mesures d'urgence pour joindre les fins de mois difficiles ? Quel projet est mis en place pour la couverture sociale des personnes défavorisées ? En existe-t-il déjà ? L'Etat ne fait rien pour empêcher le commerce informel et l'encourage prudemment. Dans la mesure, où leur flexibilité permet aux commerçants d'obtenir des crédits avec des taux de garantie moins exorbitants qui entament les fonds de roulement comme dans les banques. Comment les femmes sont-elles parvenues à pousser l'Etat à encourager le commerce informel ? Celui-ci englobe plusieurs secteurs que seules des enquêtes de terrain pourraient révéler l'impact réel sur la société sénégalaise ce, par le biais des médias. Quelles sont les données économiques fondamentales en Afrique subsaharienne en ce qui concerne ce marché informel qui draine une bonne partie des ressources des pays en développement ? Le secteur informel est un marché du travail fluide, sans contrôle étatique, statistique ou social. Selon Gauthier de Villers du Bureau International du Travail, (BIT), après la publication du rapport du Bureau International du Travail en 1972, le concept même du marché informel a pu s'imposer sur un terrain scientifique.


Par contre sa définition reste encore un sujet de discussion. Elle varie selon les points de vue considérés. Sur le plan étymologique, le terme vient de l’anglais ‘informal’ qui signifie ce qui est officieux, non officiel, ce qui est en dehors des règles ou des statuts. Par la suite, le français l’a emprunté et l’a utilisé dans les différents secteurs concernés. Pour Gauthier de Villers, «les commerces qui ne sont pas sous le contrôle de l’Etat, pratiquées généralement par des personnes démunies, qui exercent plus ou moins en marge des lois et des institutions officielles et qui relèvent des normes spécifiques par rapport à celles mises en place par l’Etat». Si nous considérons le point de vue de Guy Verhaegen, nous pouvons constater que ce dernier pense que le commerce informel représente « le commerce échappant en grande partie au contrôle de l’administration, donc de l’Etat, souvent en marge des obligations légales, non recensées dans les statistiques officielles ». Ces définitions nous paraissent limitatives car elles mettent seulement en exergue l’aspect pratique de l’activité par les pauvres et le manque de contrôle de l’Etat. Compte tenu de la multiplicité des définitions de ce concept et de son caractère pluridisciplinaire, nous pouvons utiliser dans le présent travail, le terme secteur informel comme celui regroupant en son sein toutes les activités économiques qui échappent aux circuits officiels dont les propriétaires ne disposent pas de numéro d’identification nationale, de registre de commerce, ne tiennent pas une comptabilité régulière et dont les activités ne sont pas saisies par les statistiques officielles. Après une étude réalisée sur les activités informelles à Nairobi, en 1972, le BIT en donne les caractéristiques suivantes, susceptibles d’appartenir à l’ensemble de celles-ci. Ceci étant, ces caractéristiques peuvent être résumées de

la manière suivante :

- la facilité d’accès aux métiers

- le recours aux ressources locales;

- la propriété familiale de l’entreprise;


- l’échelle restreinte d’opérations

- l’utilisation des techniques à forte intensité de main d’oeuvre et adaptation au milieu;

- l’acquisition des qualifications en dehors du système scolaire officiel;

  • la facilité d’opérer sur des marchés non réglementés mais ouverts et compétitifs.


Sur la base de la complexité des activités de ce secteur et d’autres études à travers le monde, d’autres caractéristiques et critères se sont ajoutés. De toute évidence, ces caractéristiques consistantes de la réalité ont aidé à identifier et à classer par catégorie les différentes activités informelles étudiées dans notre recherche. A cause du taux d'analphabétisme, le choix des supports publicitaires est déterminant dans cette stratégie de communication. La télévision, dont la seule chaîne locale est Radio Télévision du Sénégal (RTS), touche un large public car 60% des ménages sénégalais est un support appréciable. La radio, dont les principales sont Dakar FM de la RTS (Radio Télévision du Sénégal) du Sénégal, Sud FM , Dunya, Africa N° 1, Walfadjri FM, Sept FM, et Nostalgie (l'une des plus écoutées par les jeunes Sénégalais et aussi par un grand nombre d'étrangers à Dakar) est le support de communication le plus utilisé puisqu'il atteint environ 85% des ménages et intéresse en particulier ceux qui vivent dans les zones rurales.


Pendant la période coloniale, la femme sénégalaise a su s'opposer aux forces coloniales au sein du parti du Rassemblement Démocratique Africain (RDA).

Ce qui lui a valu le nom d'amazone en Casamance. Après les indépendances, elle a continué sa lutte dans différents domaines de la vie du pays, dans les associations de quartiers, elle gère le quotidien de la vie communautaire, l'hygiène du quartier, la distribution de l'eau potable, le traitement et l’alimentation des enfants des rues. L’alphabétisation des enfants talibés, des filles mères, l'organisation des programmes de vaccination, en collaboration avec les ONG, la lutte contre les maladies endémiques, qui ne sont pas encore éradiquées : la varicelle, la tuberculose, la lèpre avec l'aide des organismes internationaux, le Centre Raoul Follereau, l'OMS, la Croix Rouge, l’UNICEF.

La distribution des denrées alimentaires lors des grandes sécheresses, avec la FAO, le PAM, le PNUD, etc. La confiance accordée aux femmes sénégalaises sur le plan politique ont ouvert des postes jusque-là réservés aux hommes :

députés, maires, ministres, premier ministre, conseillers du président, pdg d’entreprises, etc. L'investissement des femmes pour le devenir de leur pays, revêt un caractère innovant et valorisant. Ses innombrables actions concernant l'avenir du pays, ses prises de position, de décisions politiques et économiques lui ont valu beaucoup d'encouragement tant au niveau de la population rurale qu'urbaine. Les femmes bénéficient d’un crédit de sympathie auprès de la population, gage de confiance. Reconnues à travers le continent, elles savent diriger et imposer les idéaux de progrès. Leur émancipation dans le processus socioculturel et économique du Sénégal, a pu se mettre naturellement en place au sein de la famille, et au niveau national, toujours par le biais des médias, tel « Le Soleil » quotidien indépendant, « Jeune Afrique Économie » le mensuel « Amina », « Walfadjri », etc.


C'est cela qu'il importerait d'analyser dans le cadre de notre recherche et de présenter comme hypothèse d'étude. Publicom et Cidop , sont deux grandes structures sur le marché de l'affichage au Sénégal. Nous allons mener nos recherches sur le plan médiatique afin de découvrir quels sont les processus réels de l’émancipation de la femme depuis la période des indépendances à nos jours. Dans quelles mesures et par quels moyens sont-elles reconnues et plébiscitées par ces masses médias que sont les quotidiens, les radios, et la télévision nationale ? Comment les femmes sénégalaises ont-elles contribué à l'évolution, au développement économique de son pays ? Comment s'impliquent-t-elles dans le domaine du social ? Les médias suivent-ils réellement leur évolution ? Quel impact éducationnel, pédagogique, culturel (50% de personnes sont analphabètes) lui ont servi de support en ce qui concerne le pari d’endiguer le phénomène d'analphabétisme qui au début des indépendances frôlait les 90%. A cette époque, les collaborateurs des dirigeants du système colonial portaient le nom de « citoyens ». Ce sont les habitants des quatre communes de Saint-Louis du Sénégal, de Dakar, de l'île de Gorée, et de Rufisque. Comment ont-elles pu convaincre les communautés du bien fondé de l'école française, par rapport à l'école coranique, qui, selon la tradition, permettait au talibé, donc à l'élève, (cf. Thierno Bokar dans Kaïdara d'Amadou Hampaté BA) de siéger auprès des élus de Dieu, grâce à la connaissance des paroles sacrées du Coran ? Comment s’est développé le détournement d’une partie, non des moindres, des talibés, vers « le modernisme », que représente l’école française ? Rappelons pour finir que le chef de file de la résistance anti-coloniale en Casamance était la Jeanne d'Arc Diola : Aline Diatou Sitow. Cependant, cette situation privilégiée d'une partie non négligeable de la gente féminine, ne doit en aucun cas voiler la difficile condition d’une large majorité de la population féminine. Pour en venir aux différentes associations qui soutiennent la cause des femmes au Sénégal, il est indéniable qu’elles sont légion et leur intervention au sein des sociétés féminines tant rurales qu’urbaines permet à celles-ci d’être accompagnées et appuyées par des personnes qui d’un point de vue intellectuel va doter les femmes d’un soutien inconditionnel pour l’édification de son apprentissage à la vie associative et communautaire. Ces dernières décennies ont été marquées par l’émergence au Sénégal d’associations de défense et de promotion des droits de la femme, d’organisations féminines de développement local, etc.


Cette tendance constitue de toute évidence la preuve que les femmes ont désormais pris conscience de la nécessité, non seulement de faire valoir leurs droits, mais plus encore de contribuer au développement de leur pays en tant que membre à part entière, de la communauté. Cependant, force est de constater que les informations sur ces associations féminines sont insuffisantes et

dispersées. Dans le souci de combler ce déficit en informations, la Fondation des Emigrés Sénégalais (FES) et le Ministère de la Femme de l’Action Sociale et de

la Solidarité Nationale (MFASSN) ont jugé opportun d’éditer le Répertoire des Associations et ONG qui se veut un outil d’analyse et de promotion de la dynamique associative. En effet, celui-ci a pour ambition de donner une vue d’ensemble des associations féminines et de fournir des informations sur leurs champs d’activités, leurs contraintes, et aussi leurs projections. A partir de ces données, les pouvoirs publics, les bailleurs de fonds et autres partenaires au développement auront à leur disposition un document de base de travail perfectible, certes, mais qui pourrait les aider à mieux définir et harmoniser leurs stratégies d’appui au mouvement associatif. Ceci constitue un préalable si l’on veut permettre aux associations et ONG de consolider leurs acquis et de peser de tout leur poids dans le combat qu’elles mènent, sous leurs multiples compétences, pour une meilleure prise en compte des réalités, des intérêts et besoins spécifiques des femmes dans le processus global de développement. La promotion de la femme musulmane est une opportunité à saisir de nos jours : Pourquoi la femme musulmane ? Parce que la femme musulmane est tributaire de préceptes qui empêchent souvent l’émancipation de celle-ci.

La femme catholique et protestante ont connues des réformes religieuses au sein de leur congrégation respective. Les femmes animistes de la région de la Casamance sont des Aline Sitow Diata, c’est-à-dire que ces femmes amazones ont le privilège d’être des femmes libres socialement, économiquement, et professionnellement. La femme en Casamance lors de son mariage reçoit en héritage une importante dote, une rizière en occurrence lui prévalant d’acheter le droit d’être libre vis-à-vis de son époux. La femme musulmane porte dans certaines contrées du globe, une « burka » noire sorte de voile qui couvre tout le corps. Par pudeur ou par respect des traditions ? Les charges qui incombent à celle-ci sont immenses. Une réalité incontournable, qui a une portée socioprofessionnelle, politique, économique et culturelle indéniable. Certains groupes musulmans s’opposent à l’examen de leur épouse par un gynécologue. L’égalité des chances en matière d’emploi, de formation et d’information, passe par la participation aux différentes associations. La liberté et l’indépendance de la femme musulmane, passe par la libéralisation des consciences face aux préjugés et aux stéréotypes qui la relèguent au second plan. Diverses initiatives ont été mis en oeuvre afin d’intégrer les processus de développement visant à valoriser la place de la femme musulmane dans la sphère sociale et communautaire qui est la sienne.


Dès lors, seule une utilisation rationnelle des médias peut à long terme, venir à bout du déficit intellectuel professionnel et socioculturel des femmes surtout dans la zone rurale du Sénégal. Certaines femmes musulmanes ne peuvent aller à l’école française car il lui faut obéir aux préceptes du Coran. Seule l’école coranique lui ouvre ses portes. La première démarche expérimentée réside dans

l’utilisation des médias pour palier à l’analphabétisme dans les zones rurales, mais aussi dans les villes. L’expérience montre que de plus en plus de jeunes filles des campagnes s’exilent à la recherche d’un emploi dans les grandes villes de Dakar, Saint-Louis, Thiès, etc. Depuis la décolonisation dans les années 60, les médias ont montré un rôle d’autant plus prépondérant dans le domaine du développement du Sénégal en général et de l’évolution social de la femme en particulier, qu’il va sans dire que les médias représentent l’élément moteur de l’émancipation de la femme.


L’analyse sur l’impact des Médias au changement de la valorisation du regard que porte la société sénégalaise sur la femme musulmane tant à la campagne qu’en ville. Le sondage d’opinion nous révèle une idée des personnes

qui cherchent appui sur les médias afin de mieux évoluer. En effet, des émissions radiodiffusées télévisées, la presse écrite, les messages publicitaires, relatant les problèmes auxquels la femme est confrontée, sont souvent mis en avant à Dakar ainsi qu’en province : Saint-Louis, Rufisque, Kaolack, Touba, etc.


Les radios communautaires forment un relais très actif permettant à la femme de la zone rurale de faire face aux différentes actions la concernant :

creuser un puits afin d’obtenir de l’eau potable, obtenir des canalisations pour convoyer le liquide précieux, obtenir un centre de santé, avoir des conseils sur les maladies sexuellement transmissibles, le planning familial, la protection et la surveillance de l’environnement afin d’obtenir un lieu de vie sain, participer au développement de la communauté en se présentant aux élections, etc. Ainsi, cette recherche va permettre aux politiques d’aborder avec rigueur la volonté de venir en aide, de participer au développement socio-économique, culturel et politique de la femme, mais elle va permettre à celle-ci de s’épanouir par sa propre initiative, avec ses démarches et sa volonté d’émancipation, comme c’est le cas pour la femme vivant dans la zone urbaine. Le destin de cette dernière est

activement propulsé grâce à l’intervention des médias traditionnels mais aussi à l’Internet.

Montrer l’impact qu’ont les médias sur la promotion et la valorisation de la femme, en ville et à la campagne. Mais surtout la femme musulmane. Notre choix en ce qui concerne cette dernière, est explicité par les contraintes de la religion musulmane que subit la femme musulmane face à son éducation de mère, d’épouse, et dépositaire de la tradition, pendant la période coloniale, à l' indépendance et de nos jours.


Ainsi, il est important de vérifier si les canaux de communication utilisés en vue de cette émancipation répondent aux réalités quotidiennes, aux besoins de la

femme sénégalaise. Relever les différents problèmes de société que rencontre la femme. Dégager le point de vue des hommes, des politiques en particulier, en ce qui concerne le développement et la médiatisation des problèmes posés à la femme et les défis auxquels elle doit faire face quotidiennement.



L'analyse des échantillons de la couverture médiatique des différents médias au Sénégal, afin d’avoir une idée globale des rubriques et émissions consacrées à la promotion de la femme. Avec les journaux « Le Soleil », « Walfadjri », « Sud » de Dakar, nous pouvons avoir une idée des thématiques mises en évidence afin de valoriser le travail au féminin. Même si certains journalistes y vont de leur boutade, « Le Soleil » pour encourager les femmes. Les radios communautaires ont une large part dans le développement et la promotion de la femme.

Outre les médias traditionnels, nous nous sommes également intéressés aux médias modernes, à savoir, le cinéma, les affiches publicitaires médiatisées, les slogans, l’Internet.



La technique de l’enquête par questionnaire nous a permis de collecter des données qui ont été utiles pour la réalisation de notre travail de recherche. Pour mener l’enquête, nous avons déterminé :

a)– La personne devant faire l’objet de l’enquête en zone rurale et en ville

b)- Le contenu des questionnaires

Choix de l’échantillonnage :

Nous avons jugé utile d’interroger d’une part les principaux organismes intervenant dans la promotion de la femme au Sénégal. Nous n’avons eu de réponse des journalistes du journal le Soleil. Tout comme ceux de Walfadjri, contactés par courrier électronique. Nous avons axés notre enquête, sur l’avis des femmes sénégalaises qui habitent en France d’une part et celles de Dakar et de certaines villes du Sénégal par le biais

de réseaux de connaissance : parents, amis, professeurs, et les contacts par Internet, etc. Nous avons interrogé des femmes sénégalaises :

l’association des femmes sénégalaises de Bondy, les étudiantes universitaires de Strasbourg, l’association des femmes sénégalaises de la ville de Lyon, de Dijon, de Sevran. Dans la mesure où ces différentes associations œuvrent pour la promotion de la femme sénégalaise où qu’elles se trouvent, il nous était indispensable de les contacter afin d’avoir leur point de vue sur les différentes questions inhérentes à notre sujet de thèse.

Nous avons subdivisé notre population en trois sous-groupes. Ce qui nous conduit à trois questionnaires de contenu différents mais complémentaires.


-Association des étudiantes sénégalaises de Strasbourg

-Association des femmes sénégalaises de Lyon

-Association des femmes sénégalaise de Dijon

-Association des femmes sénégalaises de Sevran

L’échantillonnage portant sur les femmes et les hommes, de notre population d’enquête serait l’ensemble de toutes les femmes et des hommes de catégories différentes socioprofessionnelles différentes qui résident aussi bien en ville qu’à la campagne. Cependant les contraintes sont telles (temps, efficacité de la recherche, déplacement au Sénégal, les moyens financiers, etc.), nous avons donc travaillé sur un échantillon représentatif.

Le regard porté sur les institutions politiques sénégalaises montre d'une part la présence et la participation effective des femmes comme masse de manœuvre dans la vie politique, et d'autre part leur marginalisation dans les instances de décision. Elles ont légalement accès à toutes les instances du pouvoir législatif, exécutif et judiciaire, mais leur nombre y est limité. Comme l'indiquait l'étude prospective Femmes sénégalaises à l'horizon 2015, c'est seulement à partir de 1976 que les femmes accèdent à des postes ministériels dits de sensibilité féminine : Action sociale, Condition de la femme, Promotion humaine, Développement social, puis Santé, Émigrés, Enseignement technique, Formation professionnelle et Alphabétisation. Elles n'ont jamais été plus de deux à trois dans des cabinets d'environ trente membres.

La première parlementaire issue du parti dominant, l'Union Progressiste Sénégalaise, fut élue en 1963. Elle fut la seule femme présente lors du vote d'adoption du Code de la Famille. De confession chrétienne, elle était mal placée pour s'opposer au maintien de la polygamie comme système matrimonial. Le nombre des femmes au Parlement est passé, en 1978, à 8 sur 110 membres, puis en 1993, à 11 sur 109, malgré l'entrée de l'opposition, notamment le Parti Démocratique Sénégalais. Les militantes du Parti Socialiste avaient, dans le cadre de l'Année Internationale de la Femme (1975), revendiqué le principe du quota de 25% de femmes dans les instances dirigeantes. Le principe en fut accepté mais jamais appliqué. Les partis d'opposition, pas plus que le Parti socialiste au pouvoir depuis l'indépendance, n'ont promu une élite de femmes dans leur système hiérarchique, malgré leur présence massive à la base. Les partis, comme les syndicats, restent des structures de frères que soutiennent les épouses, les sœurs et les mères. La principale centrale syndicale du pays, la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS), compte cinq femmes dans un bureau national de 23 membres.

Pour collecter le maximum de réponses sur notre projet de recherche, nous avons procédé d’une part par une analyse documentaire, dont les résultats ressortent dans le chapitre précédent. D’autre part, l’enquête par questionnaire nous a permis de sonder la réalité du terrain.

Il est à souligner que les femmes n'accèdent pas ou accèdent très peu aux données de l'information cela pour des multiples raisons. L'ignorance, la pauvreté, la surcharge de travail, l'enclavement intellectuel et, ces facteurs ajoutés au manque d'intérêt aux médias et à la persistance de la perception sociale traditionaliste de la femme en zone rurale limitent leur accès aux données de l'information. A ce sujet, le constat fait lors de la conférence de Beijing, différents points ont été soulignés pour l’amélioration de la condition de la femme en générale et en Asie et en Afrique en particulier.



Ainsi, selon ce constat, « la quasi-totalité des médias visent les zones urbaines alors que la majorité des femmes vivent dans les zones rurales. Dans la plupart des cas, l'information qui existe ne répond pas aux besoins réels et concrets de la majorité des femmes, surtout celles des zones rurales ». Or, la femme rurale représente une force de travail non négligeable à la production vivrière du pays. Sa situation, évolue par l’intermédiaire des ONG et des médias. Mais cette situation d’évolution est lente, à cause de la trop grande disparité entre les femmes de la zone urbaine qui peuvent avoir accès plus facilement à l’Internet, donc à l’information par les biais des multimédias, et par le biais des médias traditionnels, alors que celles des zones rurales qui ont des difficultés dans le domaine scolaire et dont le niveau d’éducation est faible voire inexistante, sont défavorisées. La recherche effectuée avait pour principal but l'évaluation des médias conventionnels et non conventionnels ainsi que le sondage d'opinion de la population sénégalaise en ce qui a trait à la promotion de la femme. Nous nous étions donnés des objectifs précis auxquels nous avons essayé de répondre en ayant recours à certaines méthodes et techniques dont l'analyse de contenu et l'enquête par questionnaire.



L'analyse de contenu s'est particulièrement penchée sur le corpus des journaux.

Quant à la presse électronique, nous nous sommes intéressés aux émissions à la Radio Nationale Sénégalaise. Nous avons aussi incorporé dans notre analyse, les affiches, le cinéma, ainsi que la publicité utilisés dans le sens de l'information et de la sensibilisation de la femme.



L'enquête par questionnaire et les résultats qu'elle nous livre font partie du chapitre Au terme de la présente recherche, nous pouvons ainsi répondre à nos objectifs.


- Montrer l'impact qu'ont éventuellement les médias au changement positif de comportement de la société sénégalaise en général et de la femme en particulier.

Force est de constater que l'impact des médias quant au changement positif des comportements est notable, puisque la population s'intéresse à ce qui lui est proposé. Même si seulement 9,6% des répondants (hommes et femmes confondus) suivent assez souvent les émissions radiophoniques en rapport avec la femme. D’autre part l'émission de la Télévision Nationale Sénégalaise ayant trait aux questions des femmes ne figure pas sur la liste des programmes préférés ni des hommes ni des femmes.


- Vérifier si les canaux de communication utilisés en vue de la promotion de la femme répondent aux réalités quotidiennes ainsi qu'aux besoins de la femme sénégalaise. Bien qu'en général, les sujets abordés traitent des problèmes et défis réels de la femme sénégalaise, certains thèmes sont abondamment abordés au détriment d’autres, non moins importants. Les associations féminines détiennent une place prépondérante dans la couverture des médias. Aussi, certains sujets qui mériteraient une attention particulière restent dans l'oubli, comme par exemple l'éducation de la jeune fille, l’excision, la polygamie et de la femme ainsi que la santé reproductive. Notre enquête révèle également d'autres sujets que les gens souhaitent tels que la gestion familiale, le planning familial, la santé, l'éducation sexuelle et le VIH, etc. Un autre élément à souligner, réside dans l'approche adoptée. Comme nous l'avons notifié dans notre analyse, une mauvaise approche occulte le message.


Une approche verticale est privilégiée dans les médias et s'articule autour de l'omniprésence des leaders politiques, des responsables d'organismes. A la base, la femme est souvent absente et son opinion peu entendue, ce qui fait qu'elle ne se reconnaît souvent pas ou alors difficilement dans les journaux, ses propos sont déformés et à la télévision ou à la radio, un stéréotype lui fait office de doublure.