Les
médias au Sénégal, sont de plus en plus enclins à ouvrir leur
porte aux personnes déterminées. Dans notre enquête, nous nous
sommes rendus compte que les médias, au Sénégal représentent bien
un Pouvoir. L’Etat a décrété que les journalistes sont des
hommes politiques et en conséquence, ils doivent assumer leurs
actes. Il ne fait pas bon d’être homme de médias actuellement au
Sénégal. Par ailleurs les femmes ont du mal à progresser, et à
s’émanciper.
La
femme sénégalaise nous interpelle à travers ses actions au sein
des médias de son pays, ce depuis l'indépendance du Sénégal en
1960. L'impact de la presse écrite, la radio, la télévision et
Internet sur son évolution historique et son rôle socio-économique
tant sur le plan urbain que rural, est sans nul doute un élément
positif dans l’échiquier social du pays.
L’aide
des médias dans le processus économique, politique et social de
l'évolution des femmes représentent le résultat de sa présence,
sa volonté de composer avec les éléments de l’Etat au pouvoir
dans le pays.
En
effet, les femmes, ont longtemps subi le poids des traditions, de la
culture, des lois qui forment le strate de la vie religieuse en
Islam. L'élément féminin, est souvent considéré comme un être
sous tutelle. Pourtant celle-ci symbolise le socle, le pilier central
de la famille au sein de la culture traditionnelle africaine qu’elle
soit animiste, chrétienne ou musulmane. Sa présence au sein de la
cellule familiale, rassure et sert d'appui psychologique, et aussi
économique. La femme, comme la terre, représente la mère
nourricière, elle est la figure évocatrice de la soignante, celle
qui dénoue les problèmes les plus épineux. Au sein de la famille,
elle ne pouvait prendre de décision publique sans en référer au
chef.
Elle apporte une aide substantielle certes par ses
différentes activités économiques issues de son maigre commerce
informel. Souvent, ses modestes revenus lui permettent d'entretenir
non sans mal, le père de ses enfants, et, plus encore, toute la
famille proche et lointaine. Elle est souvent sur le marché de
Sandaga pour effectuer le commerce de poissons pris au pêcheurs le
jour même, ou alors séchés que ses clients lui achètent pour le
marché de Bamako. Ou alors c’est l’arachide, ou les légumes du
potager qu’elle entretient une fois revenue du marché.
Les
menus commerces qu’elle effectue sont sans structure réelle, et le
système de gestion permet en général à la femme d'obtenir la
somme nécessaire pour négocier sans les contraintes d'une banque
conventionnelle, tout ceci devient pour elle une sorte d’ersatz. En
milieu urbain, les activités économiques exercées par les femmes
répertoriées dans le quotidien « Le Soleil » de Dakar se situent
dans le secteur tertiaire : elles sont : (teinturières, couturières,
cuisinières, coiffeuses, lingères, employées de maison,
commerçantes, enseignantes, sage femmes, infirmières, filles de
salle, etc.).
Dans
le secteur secondaire, elles exercent les activités de (marinières,
ouvrières dans les usines d’arachide de bouche, des conserveries
de poisson).
Le
discours du quotidien Le Soleil valorise les activités artisanales,
en mettant l’accent sur les prises d’initiatives des femmes. A
titre d’exemple : « Nos teinturières sur le chemin de la fortune
les tissus colorés à l’indigo inondent les marchés étrangers ».
Ou encore : « Des femmes ont réussi au sein de la coopérative
artisanale des teinturières ». Ou, « Trois femmes de la caste des
griots ont pris l’initiative de créer un groupement ». Dans Le
Soleil du 13 octobre 1971. Cette situation a permis à certaines
femmes de progresser socialement, économiquement et politiquement.
Ainsi à travers l'image de la mère, qui se bat pour réussir, c’est
toute la symbolique de la femme déterminée qui refuse de rester
uniquement la "yaye", la mère nourricière. Elle montre sa
force de caractère mais aussi son savoir intellectuel, et culturel,
consubstantiel.
En effet, l'ancien Président à l’époque des
indépendances, Léopold Sédar Senghor, et son épouse ont su
insuffler à la femme sénégalaise ce désir de liberté que prône
l'Occident. Sur le plan pratique la première dame a soutenu les
femmes dont les projets de promotion sociale étaient pour le bien de
toute la communauté. Ses connaissances intellectuelles ont aidées
la Sénégalaise à
asseoir
ses idées à l'intérieur et hors des frontières du pays. Peu à
peu, la femme a pu occuper des places de choix au sein de la
communauté nationale et internationale.
Elles
sont arrivées aux plus hauts postes de responsabilité : députés,
premier ministres, président directeur d’entreprise de plusieurs
salariés, maires, etc. Les femmes ont su montrer leurs capacités de
gestionnaire et d'économiste ce qui nous intéresse c'est
précisément de comprendre comment elles sont arrivées à ce niveau
d'autonomisation. Comment s'est faite la prise de parole ?
Quelles
sont les étapes de ce détachement vis-à-vis de la cellule
familiale ?
Pour
la majorité des enfants à la rue, les talibés, quels sont les
mesures mises en place pour les sauver ? Même si certains le sont
déjà, peut-on pour cela oublier les milliers d'autres abandonnés à
eux-mêmes ? Quelles mesures préconisent-elles pour endiguer le
fléau du VIH qui asphyxie la jeune génération ? Quelles mesures
mettent-elles en place pour les mères séropositives ? Qu'en est-il
du poids de la religion par rapport à l'utilisation des
préservatifs, sachant que le Sénégal est un pays religieux avec
90% de musulmans et 10% de catholiques et animistes ?
Le
développement du secteur informel ne va pas sans poser des
difficultés et il est probable que sa pertinence résulte tout
autant de sa fonction sociale que de sa fonction économique : Dans
la mesure où le secteur informel permet à de nombreuses femmes des
milieux urbains d'accéder à une plus large autonomie, qu'en est-il
de la réalité ? Le coeur de la ville bat au marché de Sandaga en
plein centre de Dakar. Sur ce marché, le commerce informel tenu par
les femmes et les enfants a pris le pas sur le commerce
conventionnel. Le commerce conventionnel est défini et contrôlé
par l’Etat. En fait, il concerne ceux qui payent les taxes et les
impôts surtout une place bien définie. Celui qui gère un registre
de commerce répertorié par les fonctionnaires du Commerce et le
Trésor Public de l’Etat sénégalais, sont des commerçants qui
sont reconnus par l’Etat et peuvent donner des preuves lors des
contrôles. Le secteur informel est dans une large part piloté par
les femmes. Quelles fonctions sociales et économiques occupent-elles
dans ce secteur. Celui-ci couvre pratiquement tous les domaines
d'activités, et joue un rôle social majeur dans l'économie du
pays. Quelles réponses la femme apporte-t-elle à la demande des
consommateurs à faible pouvoir d'achat au sein de celui-ci ? Qu'en
est-il de la concurrence au niveau des petites commerçantes dont la
ville de Dakar regorge ainsi que d'autres grandes villes du pays ?
Quelles sont les mesures mises en place pour les jeunes mamans qui
passent le plus clair de leur temps hors du foyer, abandonnant du
coup les enfants à la rue ?
Bénéficient-elles
de mesures d'urgence pour joindre les fins de mois difficiles ? Quel
projet est mis en place pour la couverture sociale des personnes
défavorisées ? En existe-t-il déjà ? L'Etat ne fait rien pour
empêcher le commerce informel et l'encourage prudemment. Dans la
mesure, où leur flexibilité permet aux commerçants d'obtenir des
crédits avec des taux de garantie moins exorbitants qui entament les
fonds de roulement comme dans les banques. Comment les femmes
sont-elles parvenues à pousser l'Etat à encourager le commerce
informel ? Celui-ci englobe plusieurs secteurs que seules des
enquêtes de terrain pourraient révéler l'impact réel sur la
société sénégalaise ce, par le biais des médias. Quelles sont
les données économiques fondamentales en Afrique subsaharienne en
ce qui concerne ce marché informel qui draine une bonne partie des
ressources des pays en développement ? Le secteur informel est un
marché du travail fluide, sans contrôle étatique, statistique ou
social. Selon Gauthier de Villers du Bureau International du Travail,
(BIT), après la publication du rapport du Bureau International du
Travail en 1972, le concept même du marché informel a pu s'imposer
sur un terrain scientifique.
Par
contre sa définition reste encore un sujet de discussion. Elle varie
selon les points de vue considérés. Sur le plan étymologique, le
terme vient de l’anglais ‘informal’ qui signifie ce qui est
officieux, non officiel, ce qui est en dehors des règles ou des
statuts. Par la suite, le français l’a emprunté et l’a utilisé
dans les différents secteurs concernés. Pour Gauthier de Villers,
«les commerces qui ne sont pas sous le contrôle de l’Etat,
pratiquées généralement par des personnes démunies, qui exercent
plus ou moins en marge des lois et des institutions officielles et
qui relèvent des normes spécifiques par rapport à celles mises en
place par l’Etat». Si nous considérons le point de vue de Guy
Verhaegen, nous pouvons constater que ce dernier pense que le
commerce informel représente « le commerce échappant en grande
partie au contrôle de l’administration, donc de l’Etat, souvent
en marge des obligations légales, non recensées dans les
statistiques officielles ». Ces définitions nous paraissent
limitatives car elles mettent seulement en exergue l’aspect
pratique de l’activité par les pauvres et le manque de contrôle
de l’Etat. Compte tenu de la multiplicité des définitions de ce
concept et de son caractère pluridisciplinaire, nous pouvons
utiliser dans le présent travail, le terme secteur informel comme
celui regroupant en son sein toutes les activités économiques qui
échappent aux circuits officiels dont les propriétaires ne
disposent pas de numéro d’identification nationale, de registre de
commerce, ne tiennent pas une comptabilité régulière et dont les
activités ne sont pas saisies par les statistiques officielles.
Après une étude réalisée sur les activités informelles à
Nairobi, en 1972, le BIT en donne les caractéristiques suivantes,
susceptibles d’appartenir à l’ensemble de celles-ci. Ceci étant,
ces caractéristiques peuvent être résumées de
la
manière suivante :
-
la facilité d’accès aux métiers
-
le recours aux ressources locales;
-
la propriété familiale de l’entreprise;
-
l’échelle restreinte d’opérations
-
l’utilisation des techniques à forte intensité de main d’oeuvre
et adaptation au milieu;
- l’acquisition des qualifications en dehors du
système scolaire officiel;
- la facilité d’opérer sur des marchés non réglementés mais ouverts et compétitifs.
Sur
la base de la complexité des activités de ce secteur et d’autres
études à travers le monde, d’autres caractéristiques et critères
se sont ajoutés. De toute évidence, ces caractéristiques
consistantes de la réalité ont aidé à identifier et à classer
par catégorie les différentes activités informelles étudiées
dans notre recherche. A cause du taux d'analphabétisme, le choix des
supports publicitaires est déterminant dans cette stratégie de
communication. La télévision, dont la seule chaîne locale est
Radio Télévision du Sénégal (RTS), touche un large public car 60%
des ménages sénégalais est un support appréciable. La radio, dont
les principales sont Dakar FM de la RTS (Radio Télévision du
Sénégal) du Sénégal, Sud FM , Dunya, Africa N° 1, Walfadjri FM,
Sept FM, et Nostalgie (l'une des plus écoutées par les jeunes
Sénégalais et aussi par un grand nombre d'étrangers à Dakar) est
le support de communication le plus utilisé puisqu'il atteint
environ 85% des ménages et intéresse en particulier ceux qui vivent
dans les zones rurales.
Pendant la période coloniale, la femme sénégalaise a
su s'opposer aux forces coloniales au sein du parti du Rassemblement
Démocratique Africain (RDA).
Ce
qui lui a valu le nom d'amazone en Casamance. Après les
indépendances, elle a continué sa lutte dans différents domaines
de la vie du pays, dans les associations de quartiers, elle gère le
quotidien de la vie communautaire, l'hygiène du quartier, la
distribution de l'eau potable, le traitement et l’alimentation des
enfants des rues. L’alphabétisation des enfants talibés, des
filles mères, l'organisation des programmes de vaccination, en
collaboration avec les ONG, la lutte contre les maladies endémiques,
qui ne sont pas encore éradiquées : la varicelle, la tuberculose,
la lèpre avec l'aide des organismes internationaux, le Centre Raoul
Follereau, l'OMS, la Croix Rouge, l’UNICEF.
La
distribution des denrées alimentaires lors des grandes sécheresses,
avec la FAO, le PAM, le PNUD, etc. La confiance accordée aux femmes
sénégalaises sur le plan politique ont ouvert des postes jusque-là
réservés aux hommes :
députés,
maires, ministres, premier ministre, conseillers du président, pdg
d’entreprises, etc. L'investissement des femmes pour le devenir de
leur pays, revêt un caractère innovant et valorisant. Ses
innombrables actions concernant l'avenir du pays, ses prises de
position, de décisions politiques et économiques lui ont valu
beaucoup d'encouragement tant au niveau de la population rurale
qu'urbaine. Les femmes bénéficient d’un crédit de sympathie
auprès de la population, gage de confiance. Reconnues à travers le
continent, elles savent diriger et imposer les idéaux de progrès.
Leur émancipation dans le processus socioculturel et économique du
Sénégal, a pu se mettre naturellement en place au sein de la
famille, et au niveau national, toujours par le biais des médias,
tel « Le Soleil » quotidien indépendant, « Jeune Afrique Économie
» le mensuel « Amina », « Walfadjri », etc.
C'est
cela qu'il importerait d'analyser dans le cadre de notre recherche et
de présenter comme hypothèse d'étude. Publicom et Cidop , sont
deux grandes structures sur le marché de l'affichage au Sénégal.
Nous allons mener nos recherches sur le plan médiatique afin de
découvrir quels sont les processus réels de l’émancipation de la
femme depuis la période des indépendances à nos jours. Dans
quelles mesures et par quels moyens sont-elles reconnues et
plébiscitées par ces masses médias que sont les quotidiens, les
radios, et la télévision nationale ? Comment les femmes
sénégalaises ont-elles contribué à l'évolution, au développement
économique de son pays ? Comment s'impliquent-t-elles dans le
domaine du social ? Les médias suivent-ils réellement leur
évolution ? Quel impact éducationnel, pédagogique, culturel (50%
de personnes sont analphabètes) lui ont servi de support en ce qui
concerne le pari d’endiguer le phénomène d'analphabétisme qui au
début des indépendances frôlait les 90%. A cette époque, les
collaborateurs des dirigeants du système colonial portaient le nom
de « citoyens ». Ce sont les habitants des quatre communes de
Saint-Louis du Sénégal, de Dakar, de l'île de Gorée, et de
Rufisque. Comment ont-elles pu convaincre les communautés du bien
fondé de l'école française, par rapport à l'école coranique,
qui, selon la tradition, permettait au talibé, donc à l'élève,
(cf. Thierno Bokar dans Kaïdara d'Amadou Hampaté BA) de siéger
auprès des élus de Dieu, grâce à la connaissance des paroles
sacrées du Coran ? Comment s’est développé le détournement
d’une partie, non des moindres, des talibés, vers « le modernisme
», que représente l’école française ? Rappelons pour finir que
le chef de file de la résistance anti-coloniale en Casamance était
la Jeanne d'Arc Diola : Aline Diatou Sitow. Cependant, cette
situation privilégiée d'une partie non négligeable de la gente
féminine, ne doit en aucun cas voiler la difficile condition d’une
large majorité de la population féminine. Pour en venir aux
différentes associations qui soutiennent la cause des femmes au
Sénégal, il est indéniable qu’elles sont légion et leur
intervention au sein des sociétés féminines tant rurales
qu’urbaines permet à celles-ci d’être accompagnées et appuyées
par des personnes qui d’un point de vue intellectuel va doter les
femmes d’un soutien inconditionnel pour l’édification de son
apprentissage à la vie associative et communautaire. Ces dernières
décennies ont été marquées par l’émergence au Sénégal
d’associations de défense et de promotion des droits de la femme,
d’organisations féminines de développement local, etc.
Cette
tendance constitue de toute évidence la preuve que les femmes ont
désormais pris conscience de la nécessité, non seulement de faire
valoir leurs droits, mais plus encore de contribuer au développement
de leur pays en tant que membre à part entière, de la communauté.
Cependant, force est de constater que les informations sur ces
associations féminines sont insuffisantes et
dispersées.
Dans le souci de combler ce déficit en informations, la Fondation
des Emigrés Sénégalais (FES) et le Ministère de la Femme de
l’Action Sociale et de
la
Solidarité Nationale (MFASSN) ont jugé opportun d’éditer le
Répertoire des Associations et ONG qui se veut un outil d’analyse
et de promotion de la dynamique associative. En effet, celui-ci a
pour ambition de donner une vue d’ensemble des associations
féminines et de fournir des informations sur leurs champs
d’activités, leurs contraintes, et aussi leurs projections. A
partir de ces données, les pouvoirs publics, les bailleurs de fonds
et autres partenaires au développement auront à leur disposition un
document de base de travail perfectible, certes, mais qui pourrait
les aider à mieux définir et harmoniser leurs stratégies d’appui
au mouvement associatif. Ceci constitue un préalable si l’on veut
permettre aux associations et ONG de consolider leurs acquis et de
peser de tout leur poids dans le combat qu’elles mènent, sous
leurs multiples compétences, pour une meilleure prise en compte des
réalités, des intérêts et besoins spécifiques des femmes dans le
processus global de développement. La promotion de la femme
musulmane est une opportunité à saisir de nos jours : Pourquoi la
femme musulmane ? Parce que la femme musulmane est tributaire de
préceptes qui empêchent souvent l’émancipation de celle-ci.
La
femme catholique et protestante ont connues des réformes religieuses
au sein de leur congrégation respective. Les femmes animistes de la
région de la Casamance sont des Aline Sitow Diata, c’est-à-dire
que ces femmes amazones ont le privilège d’être des femmes libres
socialement, économiquement, et professionnellement. La femme en
Casamance lors de son mariage reçoit en héritage une importante
dote, une rizière en occurrence lui prévalant d’acheter le droit
d’être libre vis-à-vis de son époux. La femme musulmane porte
dans certaines contrées du globe, une « burka » noire sorte de
voile qui couvre tout le corps. Par pudeur ou par respect des
traditions ? Les charges qui incombent à celle-ci sont immenses. Une
réalité incontournable, qui a une portée socioprofessionnelle,
politique, économique et culturelle indéniable. Certains groupes
musulmans s’opposent à l’examen de leur épouse par un
gynécologue. L’égalité des chances en matière d’emploi, de
formation et d’information, passe par la participation aux
différentes associations. La liberté et l’indépendance de la
femme musulmane, passe par la libéralisation des consciences face
aux préjugés et aux stéréotypes qui la relèguent au second plan.
Diverses initiatives ont été mis en oeuvre afin d’intégrer les
processus de développement visant à valoriser la place de la femme
musulmane dans la sphère sociale et communautaire qui est la sienne.
Dès
lors, seule une utilisation rationnelle des médias peut à long
terme, venir à bout du déficit intellectuel professionnel et
socioculturel des femmes surtout dans la zone rurale du Sénégal.
Certaines femmes musulmanes ne peuvent aller à l’école française
car il lui faut obéir aux préceptes du Coran. Seule l’école
coranique lui ouvre ses portes. La première démarche expérimentée
réside dans
l’utilisation
des médias pour palier à l’analphabétisme dans les zones
rurales, mais aussi dans les villes. L’expérience montre que de
plus en plus de jeunes filles des campagnes s’exilent à la
recherche d’un emploi dans les grandes villes de Dakar,
Saint-Louis, Thiès, etc. Depuis la décolonisation dans les années
60, les médias ont montré un rôle d’autant plus prépondérant
dans le domaine du développement du Sénégal en général et de
l’évolution social de la femme en particulier, qu’il va sans
dire que les médias représentent l’élément moteur de
l’émancipation de la femme.
L’analyse sur l’impact des Médias au changement de la
valorisation du regard que porte la société sénégalaise sur la
femme musulmane tant à la campagne qu’en ville. Le sondage
d’opinion nous révèle une idée des personnes
qui
cherchent appui sur les médias afin de mieux évoluer. En effet, des
émissions radiodiffusées télévisées, la presse écrite, les
messages publicitaires, relatant les problèmes auxquels la femme est
confrontée, sont souvent mis en avant à Dakar ainsi qu’en
province : Saint-Louis, Rufisque, Kaolack, Touba, etc.
Les
radios communautaires forment un relais très actif permettant à la
femme de la zone rurale de faire face aux différentes actions la
concernant :
creuser
un puits afin d’obtenir de l’eau potable, obtenir des
canalisations pour convoyer le liquide précieux, obtenir un centre
de santé, avoir des conseils sur les maladies sexuellement
transmissibles, le planning familial, la protection et la
surveillance de l’environnement afin d’obtenir un lieu de vie
sain, participer au développement de la communauté en se présentant
aux élections, etc. Ainsi, cette recherche va permettre aux
politiques d’aborder avec rigueur la volonté de venir en aide, de
participer au développement socio-économique, culturel et politique
de la femme, mais elle va permettre à celle-ci de s’épanouir par
sa propre initiative, avec ses démarches et sa volonté
d’émancipation, comme c’est le cas pour la femme vivant dans la
zone urbaine. Le destin de cette dernière est
activement
propulsé grâce à l’intervention des médias traditionnels mais
aussi à l’Internet.
Montrer
l’impact qu’ont les médias sur la promotion et la valorisation
de la femme, en ville et à la campagne. Mais surtout la femme
musulmane. Notre choix en ce qui concerne cette dernière, est
explicité par les contraintes de la religion musulmane que subit la
femme musulmane face à son éducation de mère, d’épouse, et
dépositaire de la tradition, pendant la période coloniale, à l'
indépendance et de nos jours.
Ainsi,
il est important de vérifier si les canaux de communication utilisés
en vue de cette émancipation répondent aux réalités quotidiennes,
aux besoins de la
femme
sénégalaise. Relever les différents problèmes de société que
rencontre la femme. Dégager le point de vue des hommes, des
politiques en particulier, en ce qui concerne le développement et la
médiatisation des problèmes posés à la femme et les défis
auxquels elle doit faire face quotidiennement.
L'analyse
des échantillons de la couverture médiatique des différents médias
au Sénégal, afin d’avoir une idée globale des rubriques et
émissions consacrées à la promotion de la femme. Avec les journaux
« Le Soleil », « Walfadjri », « Sud » de Dakar, nous pouvons
avoir une idée des thématiques mises en évidence afin de valoriser
le travail au féminin. Même si certains journalistes y vont de leur
boutade, « Le Soleil » pour encourager les femmes. Les radios
communautaires ont une large part dans le développement et la
promotion de la femme.
Outre les médias traditionnels, nous nous sommes
également intéressés aux médias modernes, à savoir, le cinéma,
les affiches publicitaires médiatisées, les slogans, l’Internet.
La
technique de l’enquête par questionnaire nous a permis de
collecter des données qui ont été utiles pour la réalisation de
notre travail de recherche. Pour mener l’enquête, nous avons
déterminé :
a)– La personne devant faire l’objet de l’enquête
en zone rurale et en ville
b)- Le contenu des questionnaires
Choix de l’échantillonnage :
Nous avons jugé utile d’interroger d’une part les
principaux organismes intervenant dans la promotion de la femme au
Sénégal. Nous n’avons eu de réponse des journalistes du journal
le Soleil. Tout comme ceux de Walfadjri, contactés par courrier
électronique. Nous avons axés notre enquête, sur l’avis des
femmes sénégalaises qui habitent en France d’une part et celles
de Dakar et de certaines villes du Sénégal par le biais
de
réseaux de connaissance : parents, amis, professeurs, et les
contacts par Internet, etc. Nous avons interrogé des femmes
sénégalaises :
l’association
des femmes sénégalaises de Bondy, les étudiantes universitaires de
Strasbourg, l’association des femmes sénégalaises de la ville de
Lyon, de Dijon, de Sevran. Dans la mesure où ces différentes
associations œuvrent pour la promotion de la femme sénégalaise où
qu’elles se trouvent, il nous était indispensable de les contacter
afin d’avoir leur point de vue sur les différentes questions
inhérentes à notre sujet de thèse.
Nous avons subdivisé notre population en trois
sous-groupes. Ce qui nous conduit à trois questionnaires de contenu
différents mais complémentaires.
-Association
des étudiantes sénégalaises de Strasbourg
-Association des femmes sénégalaises de Lyon
-Association des femmes sénégalaise de Dijon
-Association des femmes sénégalaises de Sevran
L’échantillonnage portant sur les femmes et les
hommes, de notre population d’enquête serait l’ensemble de
toutes les femmes et des hommes de catégories différentes
socioprofessionnelles différentes qui résident aussi bien en ville
qu’à la campagne. Cependant les contraintes sont telles (temps,
efficacité de la recherche, déplacement au Sénégal, les moyens
financiers, etc.), nous avons donc travaillé sur un échantillon
représentatif.
Le
regard porté sur les institutions politiques sénégalaises montre
d'une part la présence et la participation effective des femmes
comme masse de manœuvre dans la vie politique, et d'autre part leur
marginalisation dans les instances de décision. Elles ont légalement
accès à toutes les instances du pouvoir législatif, exécutif et
judiciaire, mais leur nombre y est limité. Comme l'indiquait
l'étude prospective Femmes sénégalaises à l'horizon 2015, c'est
seulement à partir de 1976 que les femmes accèdent à des postes
ministériels dits de sensibilité féminine : Action sociale,
Condition de la femme, Promotion humaine, Développement social, puis
Santé, Émigrés, Enseignement technique, Formation professionnelle
et Alphabétisation. Elles n'ont jamais été plus de deux à trois
dans des cabinets d'environ trente membres.
La première parlementaire issue du parti dominant,
l'Union Progressiste Sénégalaise, fut élue en 1963. Elle fut la
seule femme présente lors du vote d'adoption du Code de la Famille.
De confession chrétienne, elle était mal placée pour s'opposer au
maintien de la polygamie comme système matrimonial. Le nombre des
femmes au Parlement est passé, en 1978, à 8 sur 110 membres, puis
en 1993, à 11 sur 109, malgré l'entrée de l'opposition, notamment
le Parti Démocratique Sénégalais. Les militantes du Parti
Socialiste avaient, dans le cadre de l'Année Internationale de la
Femme (1975), revendiqué le principe du quota de 25% de femmes dans
les instances dirigeantes. Le principe en fut accepté mais jamais
appliqué. Les partis d'opposition, pas plus que le Parti socialiste
au pouvoir depuis l'indépendance, n'ont promu une élite de femmes
dans leur système hiérarchique, malgré leur présence massive à
la base. Les partis, comme les syndicats, restent des structures de
frères que soutiennent les épouses, les sœurs et les mères. La
principale centrale syndicale du pays, la Confédération Nationale
des Travailleurs du Sénégal (CNTS), compte cinq femmes dans un
bureau national de 23 membres.
Pour collecter le maximum de réponses sur notre projet
de recherche, nous avons procédé d’une part par une analyse
documentaire, dont les résultats ressortent dans le chapitre
précédent. D’autre part, l’enquête par questionnaire nous a
permis de sonder la réalité du terrain.
Il est à souligner que les femmes n'accèdent pas ou accèdent très
peu aux données de l'information cela pour des multiples raisons.
L'ignorance, la pauvreté, la surcharge de travail, l'enclavement
intellectuel et, ces facteurs ajoutés au manque d'intérêt aux
médias et à la persistance de la perception sociale traditionaliste
de la femme en zone rurale limitent leur accès aux données de
l'information. A ce sujet, le constat fait lors de la conférence de
Beijing, différents points ont été soulignés pour l’amélioration
de la condition de la femme en générale et en Asie et en Afrique en
particulier.
Ainsi, selon ce constat, « la quasi-totalité des
médias visent les zones urbaines alors que la majorité des femmes
vivent dans les zones rurales. Dans la plupart des cas, l'information
qui existe ne répond pas aux besoins réels et concrets de la
majorité des femmes, surtout celles des zones rurales ». Or, la
femme rurale représente une force de travail non négligeable à la
production vivrière du pays. Sa situation, évolue par
l’intermédiaire des ONG et des médias. Mais cette situation
d’évolution est lente, à cause de la trop grande disparité entre
les femmes de la zone urbaine qui peuvent avoir accès plus
facilement à l’Internet, donc à l’information par les biais des
multimédias, et par le biais des médias traditionnels, alors que
celles des zones rurales qui ont des difficultés dans le domaine
scolaire et dont le niveau d’éducation est faible voire
inexistante, sont défavorisées. La recherche effectuée avait pour
principal but l'évaluation des médias conventionnels et non
conventionnels ainsi que le sondage d'opinion de la population
sénégalaise en ce qui a trait à la promotion de la femme. Nous
nous étions donnés des objectifs précis auxquels nous avons essayé
de répondre en ayant recours à certaines méthodes et techniques
dont l'analyse de contenu et l'enquête par questionnaire.
L'analyse de contenu s'est particulièrement penchée sur le corpus
des journaux.
Quant
à la presse électronique, nous nous sommes intéressés aux
émissions à la Radio Nationale Sénégalaise. Nous avons aussi
incorporé dans notre analyse, les affiches, le cinéma, ainsi que la
publicité utilisés dans le sens de l'information et de la
sensibilisation de la femme.
L'enquête par questionnaire et les résultats qu'elle nous livre
font partie du chapitre Au terme de la présente recherche, nous
pouvons ainsi répondre à nos objectifs.
- Montrer l'impact qu'ont éventuellement les médias au
changement positif de comportement de la société sénégalaise en
général et de la femme en particulier.
Force est de constater que l'impact des médias quant au
changement positif des comportements est notable, puisque la
population s'intéresse à ce qui lui est proposé. Même si
seulement 9,6% des répondants (hommes et femmes confondus) suivent
assez souvent les émissions radiophoniques en rapport avec la femme.
D’autre part l'émission de la Télévision Nationale Sénégalaise
ayant trait aux questions des femmes ne figure pas sur la liste des
programmes préférés ni des hommes ni des femmes.
-
Vérifier si les canaux de communication utilisés en vue de la
promotion de la femme répondent aux réalités quotidiennes ainsi
qu'aux besoins de la femme sénégalaise. Bien qu'en général, les
sujets abordés traitent des problèmes et défis réels de la femme
sénégalaise, certains thèmes sont abondamment abordés au
détriment d’autres, non moins importants. Les associations
féminines détiennent une place prépondérante dans la couverture
des médias. Aussi, certains sujets qui mériteraient une attention
particulière restent dans l'oubli, comme par exemple l'éducation de
la jeune fille, l’excision, la polygamie et de la femme ainsi que
la santé reproductive. Notre enquête révèle également d'autres
sujets que les gens souhaitent tels que la gestion familiale, le
planning familial, la santé, l'éducation sexuelle et le VIH, etc.
Un autre élément à souligner, réside dans l'approche adoptée.
Comme nous l'avons notifié dans notre analyse, une mauvaise approche
occulte le message.
Une
approche verticale est privilégiée dans les médias et s'articule
autour de l'omniprésence des leaders politiques, des responsables
d'organismes. A la base, la femme est souvent absente et son opinion
peu entendue, ce qui fait qu'elle ne se reconnaît souvent pas ou
alors difficilement dans les journaux, ses propos sont déformés et
à la télévision ou à la radio, un stéréotype lui fait office de
doublure.